L’influence de mauvaises performances énergétiques sur la décote des biens immobiliers est désormais bien connue. Le bureau d’études Ithaque confirme cette tendance qui touche particulièrement les maisons en 2024.
L’influence du DPE sur la valeur d’un logement est maintenant un fait avéré. Évoquée depuis 2010 par les Notaires de France, la décote des logements avec de mauvaises performances énergétiques restait jusqu’à présent discrète. L’entrée en vigueur de la loi Climat et résilience et l’importance croissante du DPE ont cependant changé la donne. L’écart de prix entre les biens les plus énergivores et ceux qui ont de bonnes performances énergétiques a ainsi tendance à se creuser. Le bureau d’études Ithaque, qui a étudié les prix de l’immobilier pour 2024 dans 20 villes françaises, 10 grosses et 10 moyennes, confirme cette tendance.
Un appartement de classe DPE F ou G a ainsi un prix de vente inférieur de 237 € à 667 € le mètre carré au prix moyen du marché. À Lyon, le prix moyen d’un appartement de classe A et B est par exemple de 189 304 € contre 159 228 € pour la classe F ou G, soit un écart de 30 000 €. La décote due à de mauvaises performances énergétiques est encore plus importante pour les maisons. Lyon est d’ailleurs l’une des villes étudiées par Ithaque où l’écart de prix est le plus important. Le prix moyen pour une maison classée A ou B à Lyon est ainsi de 956 802 € contre 719 796 € pour la classe F ou G, soit près de 237 000 € d’écart. La décote atteint ainsi 1 053 € au mètre carré pour une maison peu performante énergétiquement à Lyon.